La beauté à travers les siècles et les cultures

MODE/BEAUTÉ

8/16/2024

Représentée à travers de nombreux chefs-d’œuvre artistiques, la beauté reste un sujet de préoccupation majeur. Sa perception et sa notion ont évolué au rythme des codes esthétiques, sociologiques et culturels amenant ainsi les cosmétiques.

À la préhistoire (vers 3500 avant J.-C.)

Les femmes arborent des formes généreuses, se tressent les cheveux et se lavent avec des pâtes savonneuses. Le maquillage est obtenu à partir de minéraux et de végétaux. Il symbolise un mode de communication et permet de hiérarchiser les différents membres d’un même groupe.

Dans l’Égypte ancienne (vers 3200 avant J.-C.)

La femme est mince et élancée. Les Égyptiens se lavent tous les jours, les plus aisés se frottent avec du natron (bicarbonate naturel) et de la pâte de cendre d’argile dans des bains d’eau parfumés ou encore dans du lait d’ânesse.

Dans la Grèce antique (entre 3500 avant J-C et 476 après J-C)

La cosmétique est vénérée telle une science, le soin du corps y est pratiqué, le bain parfumé à l’ambroisie se succède par un massage aux huiles aromatiques.

Au Moyen Âge (entre 476 et 1492)

En ces temps, l’hygiène est synonyme de maladie, se laver est la porte ouverte à tous les microbes. De plus, toute tentative de maquillage est perçue comme contraire à la volonté du Seigneur.

À la Renaissance (entre 1492 et 1600)

Sous Catherine de Médicis, le teint est blanc et mat grâce à l’emploi d’amidon, d’alun calciné, de talc, de bulbes et autres racines. Les dents sont frottées avec une préparation à base de poudre de corail rouge. Les mouches sont employées pour dissimuler les imperfections cutanées.

Au siècle des Lumières (entre 1715 et 1789)

Les yeux prennent une place importante, l’esthétique dépend de l’expression du regard. L’objectif de cette époque est d’acquérir une forme de beauté en estompant les défauts cutanés à l’aide de fards et de mouches. Sous Louis XV, les dames de la Cour portent des fards tirant sur le grenat, les simples bourgeoises utilisent du rouge plus clair et les courtisanes un rouge très extravagant.

Au XIXe siècle (entre 1801 et 1900)

En 1830, la mode de la classe moyenne est d’avoir l’air mourant, avoir bonne mine est réservé à l’élite. Les paupières sont teintées de jaune ou de bleu, les femmes dorment peu pour obtenir des cernes et se frottent avec des linges parfumés. Élisabeth d’Autriche utilisait une crème intitulée Céleste composée de cire blanche, de graisse de baleine, d’huile d’amande douce et d’eau de rose.

Au XXe siècle

Dans les années 1910, le maquillage est accordé, mais pour un usage léger, puis les crèmes, les fards, les eaux de toilette, les savons, les poudres et autres produits envahissent ensuite les magasins. Maybeline crée le premier mascara en 1913 et le fard pastel voit le jour. Dans les années 30, les soins du corps et du visage vont ensemble : les instituts proposent maquillage, relaxation et produits pour le corps. Durant la guerre, les magazines de beauté font leur apparition. Helene Rubinstein invente le mascara waterproof ainsi qu’une crème pour le teint ; Estée Lauder dévoile le démaquillant, elle déclare dans un magazine : « Il n’y a pas de femmes laides, il n’y a que des femmes paresseuses ». Dans les années 50 et 60, deux icônes du cinéma dominent ces époques. Marilyn Monroe représente le glamour et Audrey Hepburn la classe par excellence. À partir des années 80, le hâle devient incontournable. Ampoules, gélules et cachets permettent d’obtenir une peau satinée et les essences pour homme.